De la Perse à la Tourquie via le Caucase...
J'espere ne blesser personne...
mais franchement, Erevan est loin d'etre la plus belle ville que j'aie pu voir... beton armé inachevé sur beton armé en decrepitude, seuls quelques jolies avenues et quelques jolies petites ruelles ont été épargnées par le rouleau compresseur sovietique. A part ca, la ville est super animee (un nombre impressionnant de bars, restos et piano-jazz) et la difference de niveau de vie avec les campagnes armeniennes est terrible!
Dieu sait comment, nous quittons la ville 2 jours plus tard avec un rouquin barbu sur le troisieme fauteuil du berlingo. a vrai dire il a l'air plutot inoffensif et malgre un humour parfois douteux, on decide de le garder.
Comme vous le savez surement ou bien surement pas, l'Armenie et la Truquie ne sont pas franchement potes ces derniers temps, et les postes frontieres entre les deux pays sont fermes. La route de Erevan a Istanbul passe donc par... la Georgie!
Loin de tous les reliquats de l'ere sovietique auxquels on a ete habitues en armenie, on trouve ici une vieille ville de folie, fleurie, ensoleillee, vivante, en bois et en pierres : le bonheur! On s'y attarde finalement deux jours au lieu d'un seul, au grand bonheur de Nasi, notre charmante hote octagenaire, imposante et germanophone qui loue les chambres de sa belle demeure pour pas grand chose (mais qui n hesite pas a dire que mes pieds puent et qu'il est grand temps que je prenne une douche...).
Zoupla, une brochette de photos tbilisiennes :
La troisieme surprise, c'est la belle soiree passee a Bagdati, un petit village paumé dans les collines du sud ouest du pays ou, ayant trouvé le plus beau spot de camping sauvage du voyage, on se fait directement inviter a boire un coup par le professeur d'allemand du village...
De 19h jusqu'a pas d'heure, on enchaine alors les toasts, le pere de famille et nous trois, entourés de toute la famille, des voisins et des amis, des toasts a la sante de tout et de n'importe qui (toutes les occasions sont bonnes...) en levant tres haut le verre de rouge (puis de blanc) maison avant de l'enfiler cul-sec. L'ambiance est terrible : on parle allemand (de mieux en mieux au fur et a mesure qu on boit...), on picole sans cesse (farpaitement impossible de refuser un verre au pere de famille... sauf Fabienne qui a eu le droit de s'arreter, mais les hommes, eux, DOIVENT boire...) et on danse sans s'arreter, et a dire vrai, ni max ni moi ne nous souvenons vraiment de comment s'est termine la soiree...